Pour la plupart d’entre nous, le bazar extérieur fait écho au bazar en nous, voire en est le reflet.
Le désordre amplifie notre impression de ne pas gérer notre vie, d’être noyé·e, de ne pas pouvoir en sortir, de ne pas se sentir à la hauteur de la tâche, d’être coincé·e.
L’ordre et l’organisation de notre environnement, à l’inverse, nourrissent en général notre calme et notre positivité.
Un environnement ordonné donne une impression de contrôle de sa vie.
C’est d’ailleurs objectivement plus simple de vivre les différentes étapes d’une journée, et plus généralement sa vie et ses projets, lorsque les choses sont à une place qui nous semble logique, facile d’accès, organisées.
A défaut :
“Où sont mes clés ?”
“Oh non, le pull que je veux pour demain n’est pas propre !”
“Je dois payer la facture d’eau mais où ai-je mis cette fichue facture ?”
“Je ne sais même pas ce qu’il y a à manger dans mes placards, je n’arrive pas à manger correctement quand je rentre tard le soir !”
” Impossible de respirer profondément pour me détendre ou de réfléchir posément, ma tête est aussi encombrée que mon bureau !”
Un environnement clair et peu encombré permet de vivre mieux connecté à soi.
Nous débarrasser de ce qui nous encombre, ne nous sert plus, ne suscite en nous aucune émotion positive, pour laisser place aux objets choisis, aux espaces vides et clairs dans lesquels notre pensée peut se déployer paisiblement sans entrave, aide à vivre un quotidien connecté à soi, une vie qui nous ressemble et nous convient.
Parfois, ce n’est pas facile : manque de temps, espaces partagés avec des personnes fouillis et brouillons, impression que se séparer de certains objets est un deuil renouvelé d’une personne ou d’une époque très importante pour soi, par exemple.
Croyance, aussi, que le changement, quel qu’il soit, est un danger. Nos cerveaux sont très doués pour cela, pour nous faire croire qu’il ne faut surtout rien oser !
Le désordre peut ainsi servir de raison “objective” pour ne pas agir.
“Mon frigo est tellement mal organisé, je ne sais plus ce qui est bon ou pas, je vais commander une pizza.”
“C’est tellement le bazar, inutile de commencer à ranger, ça va me prendre bien trop de temps !”
“Je ne peux pas trier les affaires dans ce placard, c’est trop de chagrin.”
“J’ai besoin de me changer les idées, certainement pas de travailler encore à ranger ce bureau !”
Pourtant, c’est par nos actes que nous faisons bouger nos vies.
Pour retrouver l’organisation matérielle et l’espace mental dont nous savons avoir besoin pour être serein·e et connecté·e à nous-même, pour manger sereinement à l’écoute de soi, pour changer vers un mieux-être, il nous faut agir, ne serait-ce que par petites touches.
Concrètement, petit à petit, avec régularité, aller au bout de chaque action de sa journée fait bouger les lignes et participe à ma santé.
Cela permet de manger mieux, d’être plus disponible pour soi-même et pour les autres, de mieux gérer sa vie matérielle, d’avoir plus d’espace en soi pour la vie spirituelle, de mener à bien les projets qui comptent le plus pour soi.
Pour vous aider à faire bouger les lignes, je vous propose ce mantra
“Je finis ce que je commence.
Même si cela me semble dur, je sais que cet effort me sera profitable plus tard alors je ne le remets pas à demain.”
Ainsi :
je remets le bouchon du dentifrice au lieu de laisser traîner le tube ouvert
je fais mon lit chaque matin
je lave la salade dès que je rentre du marché pour être sûre de la manger bien fraîche
je prépare un bocal de vinaigrette et un litre de soupe chaque samedi et je les range proprement dans mon frigo
je tiens mes comptes régulièrement pour savoir où j’en suis
je range mes clés chaque jour en rentrant dans une petit bol bien placé
je mets mon linge au sale chaque soir
etc.
Ce n’est pas toujours facile mais c’est simple.
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Les petits +
Un mantra, c’est un ou plusieurs mots qui, répétés, nourrissent nos croyances, lesquelles nourrissent nos pensées, lesquelles sont sources de nos émotions et de nos actions. Dans son podcast “Change ma vie”, Clotilde Dusoulier explique bien ce cheminement (pensées ==> émotions ==> actions) modélisé par la coach de vie Brooke Castillo.
Le titre de cette newsletter, Ordre extérieur, calme intérieur, est la traduction en français d’Outer Order, Inner Calm, le titre d’un livre de Gretchen Rubin, qui va bientôt paraître et que j’ai envie de lire.
Une idée nous vient telle quelle, sans réflexion (ex : et si j’ajoutais du curry à la vinaigrette ce soir ?).
Une pensée est une construction de notre esprit (ex : je n’y arriverai jamais).
Une émotion est un ressenti induit par nos pensées (ex : j’ai peur).
Une sensation est un ressenti du corps (ex : j’ai froid).