Pendant plusieurs années, j’ai dirigé un département au sein d’une composante universitaire.
Pour assurer cette fonction comme il me semblait devoir le faire, à une époque où la notion de travail en distanciel m’était totalement inconnue, j’ai souvent eu à subir les bouchons automobiles de l’Ile-de-France aux heures de pointe.
Et puis un jour, quelqu’un m’a parlé de Waze : une application gratuite à télécharger sur son téléphone qui “développe des solutions pratiques qui permettent à chacun de faire de meilleurs choix pour prendre le trajet le plus rapide, partir au bon moment ou partager des trajets quotidiens” (aucun lien commercial n’est inclus dans ce billet).
Aussitôt entendu, aussitôt téléchargé et cela a véritablement changé ma façon de vivre/subir les encombrements routiers franciliens : finies les 2h30 pour faire à peine 50 kilomètres, fini le stress de l’heure qui lentement s’écoule et la certitude d’arriver en retard à telle réunion ou tel cours qui me tordait l’estomac.
Sauf que, parfois, je mettais en doute l’utilité de Waze ou son choix d’itinéraire.
J’avais beau avoir expérimenté des dizaines de fois combien l’application me permettait de réduire drastiquement mes temps de trajet, je décidais de temps à autres de ne pas la mettre en route ou je prenais un autre itinéraire, plus connu, que celui proposé, remettant en question (parfois 5 ou 6 fois sur un même trajet) les préconisations faites.
Quasi à chaque fois, embouteillage, perte de temps, et reproche à mon égard, moi qui m’étais “crue plus maline”.
Jusqu’au jour où j’ai décidé d’adopter une bonne fois pour toutes la stratégie suivante : soit je mets en marche l’appli et je suis ce qui m’est proposé, soit je ne l’allume pas et je ne râle pas si la route est pénible.
Soit l’un, soit l’autre.
Peu après, mon mari et moi étions dans ma voiture, et mon mari m’a dit, alors que Waze était en marche, que je devrais plutôt prendre telle route.
Je lui ai fait part de ma décision et j’ai réalisé qu’en fait, j’aurais intérêt à adopter ce “principe Waze” dans bien d’autres domaines de ma vie.
Un choix et ses conséquences, et aller jusqu’au bout du choix qui est fait, sans le remettre en question pour un oui ou pour un non.
Depuis, j’ai décliné ce “principe Waze” de multiples façons, en voici 3 exemples
- Je crois que le fait de mettre les pieds nus à la terre (le grounding ou earthing) aide puissamment à être et se sentir ancrée, et je le fais, au lieu de me demander tous les 2 matins si c’est vraiment utile et si cela vaut le coup que je le fasse ; je ne reste pas entre deux opinions ;
- J’ai décidé de choisir de penser de moi que je suis capable d’aider les autres de façon puissante, notamment en étant la coach que je suis aujourd’hui ; quand je me vois tentée de saper les fondations de ce choix avec toutes sortes de pensées qui m’invitent à douter de moi, je leur demande gentiment de retourner dans leur boîte pour laisser ma pensée intentionnelle (je suis capable) continuer à piloter ma vie ;
- J’ai compris que mon emploi d’enseignant-chercheur n’était plus du tout fait pour moi, et j’ai demandé officiellement à le quitter ; de nombreuses peurs, doutes, retards, m’invitent à revenir sur ma décision mais mon “principe Waze” me permet de maintenir ma décision et d’aller au terme de la démarche que j’ai entreprise pour ne plus être universitaire dans les mois qui viennent.
Vous l’avez compris : à chaque fois que je mets en oeuvre ce “principe Waze”, je prends position et je décide de ne pas perdre d’énergie pour discuter -ne serait-ce qu’avec moi-même- cette prise de position.
C’est un gain de temps et d’énergie considérable, une marque de respect et de confiance envers moi-même et ma capacité à faire les choix qui me conviennent, et un formidable outil pour agir, au lieu de procrastiner ou tergiverser.
Qu’en dites-vous ?
Auriez-vous envie de l’adopter à votre tour ?Avez-vous des principes de ce type que vous auriez envie de partager ?
Je vous lirai avec plaisir, n’hésitez pas !
Florence
Voir Oser & Aimer Être Vous C’est possible. Parlons-en.