Nos canaux sensoriels nous permettent de percevoir autour de 10 millions de bits (ou éléments d’information) par seconde.
Pour assurer notre efficience cognitive, le système d’activation réticulaire (SAR), une structure nerveuse située dans notre tronc cérébral, filtre et sélectionne ce qui est perçu, puis le dirige vers les zones cérébrales concernées.
Ainsi, physiologiquement, là où va l’attention du SAR, si l’on peut dire, va notre énergie, sous la forme de réponses physiologiques et de pensées.
Lorsque nous laissons le SAR faire son travail automatique de l’ombre, nous rencontrons au moins deux problèmes :
- Le cahier des charges du SAR, si l’on peut dire, est construit sur nos expériences passées et les croyances qui en découlent. Guère de place pour le changement, d’autres possibles que ceux auxquels nous croyons déjà.
- Nos cerveaux ne sont capables de traiter consciemment que 40 à 50 bits d’information par seconde, si bien que le SAR n’utilise qu’un fragment infime de ce que nous percevons. C’est bien dommage car toutes nos perceptions sont des messages potentiellement utiles.
Nous avons donc intérêt à ne pas laisser le SAR gouverner nos vies de façon automatique, voire apprendre à cesser d’en être l’esclave.
Une des clés est d’apprendre à orienter son attention sur ce qui nous anime, i.e. qui répond à notre âme.
Cela peut commencer par l’observation de nos pensées et de nos émotions : elles nous révèlent ce à quoi nous portons attention, et donc là où va notre énergie, ainsi que, si l’on poursuit l’observation, ce qu’il résulte de ce flux énergétique dans notre vie du moment.
Puis peu à peu, on pourra choisir de lâcher l’observation elle-même pour s’ouvrir à l’émergence en soi de Ce qui est avant que le SAR fasse son office de filtre.