J’ai envie d’échanger avec vous aujourd’hui sur notre tendance commune à nous focaliser sur un ou des détail·s de notre vie.
Quand nous rencontrons une connaissance lointaine, nous échangeons naturellement sur des “riens” de notre vie, du quotidien, des banalités, ou bien sur un événement marquant des derniers jours/semaines/mois qui occupe tout particulièrement nos pensées (un décès, une naissance, un déménagement, une maladie, par exemple).
Quand nous discutons avec une connaissance plus proche, nous entrons dans un autre degré de détail et nous nous focalisons rapidement sur certains sujets, certaines personnes, certaines expériences, certaines émotions.
Avec nos plus proches, nous affinons encore, précisons davantage, comme si nous zoomions sur tel ou tel détail de nos vies.
Avec nous-même, en nous-même, nous sommes si proche, que nous avons tendance à zoomer très précisément sur de très petits détails.
Nous oublions de voir plus loin que le bout de notre nez et/ou de la pensée dominante, de l’état d’esprit principal, du moment ou du jour, de la globalité de nos symptômes, de nos besoins, de nos expériences.
Nous hyper focalisons.
Nous ne situons pas notre pensée dans le temps et dans l’espace, nous ne la mettons pas souvent en relation avec les autres pensées d’avant, d’après, simultanées, les autres émotions, les autres couleurs de notre vie.
Nous vivons par bribes en oubliant tout le tableau.
Je suis fatiguée. J’ai une énergie à toute épreuve. Je n’aurai jamais le temps. Pas d’urgence, on a tout le temps. Je vais échouer. Je gère. Que c’est beau ! La vie est si merveilleuse ! J’ai mal à la tête. Quelle horreur. Quel chagrin. Je n’en peux plus.
On ne prend pas souvent, parfois jamais, le temps de faire un pas ou plusieurs pas en arrière ou de côté, de se poser, et très tranquillement, comme on s’assiérait sur un banc au milieu d’une salle de musée, d’admirer toute l’image.
Toute la complexité de la journée, de la semaine, de notre vie.
La présence sur la toile de tout, du noir au blanc, du beau et du laid, du flétri et du prêt à éclore.
On regarde de tout petits bouts, comme les petits cadrages ci-dessus qui sont tous trois issus d’une photo tellement plus riche et complexe, celle qui est ci-dessous.
Alors cette semaine, je vous invite à faire autant de fois que possible plusieurs pas en arrière ou de côté pour voir votre vie sous un grand angle.
L’idée n’est pas de trouver du positif et du beau au lieu du négatif et du laid.
L’idée n’est pas de “positiver”, “relativiser”, pour voir le verre à 1/2 plein et tout et tout.
Peut-être trouverez-vous du laid alors que vous ne voyiez que du beau, des soucis dans le coin là haut alors que vous pensiez que tout allait parfaitement.
Quoi que vous découvriez, vous verrez une image plus complète qu’en zoomant, et elle reflétera plus justement votre monde du moment.
Quel qu’il soit. Ce sera plus “vrai”, et donc plus utile pour vous.
Cela vous permettra de faire des choix mieux éclairés, de mobiliser votre énergie vers les aspects de l’image qui vous sembleront en avoir le plus besoin.
C’est important et utile de regarder sa vie en face, je trouve, pour mieux la vivre.
Je suis sûre qu’en cessant de zoomer sur votre vie, en la regardant plus entièrement et droit dans les yeux, en prenant ce recul et ce temps, votre vie aura un tout autre visage.
Voir ce visage vous sera plus utile pour poursuivre votre chemin, en connaissance de cause, et être vous-même, pleinement, zones de lumière et parts d’ombres, beautés et laideurs, joies et peines.
Ça ne sera pas forcément confortable. Nous ne zoomons pas ici ou là par hasard, cela nourrit des besoins, des habitudes, des mémoires, des croyances.
Essayez, vous me direz. N’hésitez pas à me contacter si vous avez envie d’échanger avec moi suite à cette lettre.
Je vous souhaite une belle semaine,
Florence
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